Commerce international
& entreprise
1 Le commerce International
I - Définitions et concepts
II - État des lieux du CI : Analyse en valeur, en volume et par zones
III - Les justifications du commerce extérieur
2. L’internationalisation de l’entreprise
I - L’internationalisation de la firme
II - Les choix préalables à l’internationalisation
III - Les modalités de l’internationalisation des entreprises
IV - Les SMN (Sociétés Multi National)
Cette fiche traite principalement de l’internationalisation de la firme : raisons, stratégies et caractéristiques des SMN. Cependant il nous a semblé utile de resituer cette partie dans le contexte général de la mondialisation de l’économie et des justifications (théoriques et empiriques) du commerce extérieur. Néanmoins le lecteur pressé pourra survoler la première partie avec profit avant d’aborder le cœur du sujet, centrée sur l’entreprise.
1. Le commerce international
I - Définitions et concepts
D’une manière générale les échanges internationaux représentent l’ensemble des flux entre territoires. On peut historiquement recenser les échanges démographiques (émigration et immigration), technologiques (la boussole, la poudre à canon,), culturels ou artistiques (peinture, puis musique puis cinéma et télévision par exemple), sportifs, politiques (par l’établissement de relations diplomatiques qui, formellement, autorisent les échanges directs entre Etats), et économiques.
Au sens économique, les échanges internationaux regroupent les échanges entre Etats de biens, de services, de capitaux ainsi que les transferts unilatéraux. L’ensemble des ces échanges sont regroupés dans un document comptable, la balance des paiements, balance tenue en France par l’administration des Douanes.
Le commerce extérieur, ou commerce international (CI) au sens strict regroupe l’ensemble des échanges de biens et de services :
* Les échanges de biens concernent essentiellement les produits manufacturés (70% des échanges de biens), les produits agricoles et de l’élevage, ainsi que les biens des secteurs miniers et extractifs (matières premières industrielles).
* Les échanges de services sont représentés par le transport, les voyages et les autres services commerciaux (assurance, banques, brevets etc.).
Dans l’ensemble des échanges, la part des services croit régulièrement (sauf pour la période 2002-2005) et représente, en 2006, près de 20% du total.
On distingue ainsi :
* La mondialisation (des échanges de biens et services) qui tend à regrouper l’ensemble de ces transferts dans un vaste marché mondial unique, organisé par une institution internationale, l’OMC, en coopération avec les unions régionales telles que l’ALENA (Canada, USA, Mexique), l’UE (27 membres), le Mercosur (Argentine, Paraguay, Uruguay, Venezuela et Brésil etc.…).
* La globalisation (des mouvements de capitaux) qui tend à regrouper les flux financiers dans un marché mondial unique de sources de financement, organisé par une institution internationale (le FMI et la Banque mondiale) en coopération avec les grandes banques centrales (la FED, la BCE, la banque d’Angleterre, du Japon et de la Chine pour l’essentiel).
II - États des lieux (2006)
On analyse habituellement les échanges internationaux selon trois critères : les échanges en volume, en valeur, et par zone géographique. On constate globalement :
* que le taux de croissance des échanges internationaux progresse plus rapidement que la production,
* que la part des services (20% des échanges) s’accroit sur le long terme,
* que plus de 80% du commerce mondial est réalisé par la triade (Amérique du Nord, Europe et Asie-pacifique) l’Union Européenne représentant globalement 40% des échanges mondiaux.
Analyse en volume
D’une manière générale, le taux de croissance des échanges internationaux est supérieur à la croissance du PIB. Ainsi, en 2006, le volume des exportations de marchandises ont augmenté de 6%, à un rythme sensiblement plus rapide que la production mondiale de marchandises. [1]
Analyse en valeur - tableau 1 - [2]
Les exportations mondiales de marchandises ont augmenté de 13% pour atteindre 10,2 billions de dollars en 2005. Les exportations de services commerciaux ont augmenté de 10% pour s'établir à 2,4 billions de dollars en 2005. Pour la troisième année consécutive, la croissance des exportations de services commerciaux a été inférieure à celle des exportations de marchandises. [2]
Le total de ces échanges représente 12 500 milliards de $ (tableau 1), soit l’équivalent du PIB de l’Union Européenne (12 700 milliards de $ en 2004) et plus que le PIB des USA la même année (11 700 milliards de $). [3]
Le croisement valeur/volume - graphique 1- [4]
La différence entre le taux de progression de la richesse crée (PIB) et le taux de croissance de la valeur des échanges (graphique 1) s’explique par plusieurs facteurs, dont l’inflation (qui gonfle artificiellement la valeur nominale des biens), ainsi que part l’évolution des taux de changes.
Par exemple, la forte augmentation des prix des combustibles en 2005 s'est traduite par un fort renchérissement des prix des biens faisant l'objet d'échanges internationaux
Graphique 1 : (variation en %) [4]
Croissance du volume du commerce mondial de marchandises et de la production par secteur en 2005
Analyse par zone
En termes géographiques, les échanges internationaux sont principalement effectués entre trois zones : L’Europe, l’Amérique du Nord, et la zone Asie-Pacifique (Chines et Japon essentiellement).
Les grand ensembles mondiaux représentent les Unions régionales ou les zones de libres échanges de type Alena, Mercosur ou ASEAN (Philippines, Indonésie, Malaisie, Singapour, Thaïlande, Brunei, Vietnam, Laos, Birmanie et Cambodge).
Parmi ces grands ensembles, l’Union Européenne est le premier acteur mondial avec près de 40% du volume total des échanges internationaux, en tant qu’Union Economique intégrée. Cette union intégrée est définie par l’absence de frontières douanières internes, par la mise en place d’un tarif extérieur commun (les même droits de douane s’appliquent dans toute l’Union, quelque soit le pays membre d’entrée), par des institutions communes de régulation de la concurrence, et pour les pays membres de la zone Euro, par l'usage d’une monnaie commune.
Cependant le poids de l’UE dans le commerce international peut être considéré comme une fiction partielle, dans la mesure ou les échanges franco-allemands, par exemple s’analysent aussi comme un échange international c’est à dire entre deux États (ou territoires) souverains.
En terme national, les USA, puis l’Allemagne, le Japon, Le Royaume-Uni et la France sont les 5 premières puissances commerciales mondiales (graphique 2) – [5]
Graphique 2 : Répartition du commerce international par Etats (en % du total des échanges 2005)
Zoom : Le cas de la Chine [4]
« Le développement rapide du commerce de la Chine depuis son accession à l'OMC en 2001 a conforté son rôle dans le commerce international. La Chine a atteint le troisième rang mondial pour le commerce des marchandises (exportations et importations) en 2004 et devrait se placer au deuxième rang en 2007. Deux aspects de l'ascension de la Chine sur le plan commercial ont beaucoup retenu l'attention par le passé – l'impact des exportations chinoises d'une part sur les marchés des pays développés, d'autre part sur son propre développement. Depuis 2003, la Chine apparaît comme un marché de premier plan pour les produits primaires, tandis que l'évolution du commerce des textiles depuis l'extinction de l'ATV a fait mieux prendre conscience que les exportations de la Chine ont une incidence sur les exportations d'autres pays en développement vers les marchés tiers et accroissent la concurrence sur les marchés intérieurs des pays en développement
III - Les justifications du commerce international
On distinguera ici les explications empiriques des fondements théoriques.
Les explications empiriques du commerce international (CI)
* Le CI est lié à l’inégale répartition des ressources (blé, pétrole) et des savoir-faire (le vin français) sur la terre.
* Le CI est un facteur de croissance des marchés donc d’augmentation du profit des firmes.
* Le CI un facteur de croissance économique par l’intensification de la concurrence (liée à l’ouverture des frontières) et du progrès technique.
* Enfin le CI peut être aussi un facteur de stabilité politique par l’accroissement de l’interdépendance des économies. C’est « La paix par la commerce » (St. Watson, fondateur d’IBM).
Les théories du CI
On distinguera ici les théories traditionnelles qui reposent sur la dotation factorielle, des théories plus récentes qui montrent que la rareté relative des ressources sur un territoire ne suffit pas à expliquer l’internationalisation de la production et des échanges
Les théories centrés sur la dotation factorielle [6]
A - La théorie des avantages absolus (A. Smith - 1776) justifie les échanges internationaux par les écarts de prix absolus (nominaux). Conséquence importante, la spécialisation du travail devient alors un mécanisme important pour acquérir un « avantage/prix »
B - La théorie des avantages comparatifs (Ricardo – 1817 et Stuart Mill), explique les échanges internationaux par les écarts de prix relatifs, liés à la productivité physique des facteurs de production. Ainsi, un pays, même défavorisé en termes de prix absolu (au sens d’A. Smith) a intérêt à se spécialiser dans le domaine ou son désavantage est le plus faible. Conséquence importante, dans la lignée d’A. Smith, cette théorie justifie la nécessité du libre échange (car profitable à tous, y compris les économies apparemment dévalorisées) ainsi que la spécialisation internationale et la division internationale du travail [7].
C - La théorie HOS (néo-classique) du commerce international (Heckscher, Ohlin et Samuelson - 1941), apporte deux précisions :
* Chaque pays a intérêt à se spécialiser dans les activités productives qui exploitent le(s) facteur(s) de production dont il est le mieux doté (ainsi les pays du Sud doivent-il se spécialiser dans les industries de main d’œuvre – textile-, alors que les pays développés ont intérêt à se spécialiser dans les activités à forte intensité capitalistique - produits à haute technologie par exemple- ).
* Sur cette base, l’intensification des échanges tend sur le long terme à faire converger, de manière non absolue la rémunération des facteurs de production (tendance vers l’homogénéisation des taux d’intérêt, et réduction des écarts de la rémunération brute du travail – rattrapage des niveaux de vie par les NPI tel que Taiwan, Singapour, la Corée etc. -).
Les théories contemporaines
Elles recherchent, au delà des dotations initiales, d’autres sources d’avantages comparatifs :
A - La théorie du cycle de vie du produit (Vernon – 1966), montre que l’avantage comparatif tient aux innovations et à l’importance de la demande sur le marché domestique. Les innovations, à l'origine du cycle de vie d'un produit, apparaissent dans des pays disposant d’un grand stock de capital physique et humain. Le coût de l'innovation est absorbé par la taille du marché solvable dans ces pays. Le bien est exporté lorsque le marché domestique parvient à saturation. La concurrence internationale reprend ses droits, l'innovation étant connue, et les coûts de production deviennent des facteurs de succès. En conséquence, la production peut être transférée vers des pays à bas salaires.
B - La théorie de la concurrence imparfaite et politique commerciale stratégique (Krugman) révèle l’importance de la taille du marché domestique et les conséquences d’une position dominante nationale. Les économies d’échelle ainsi obtenues permettent simultanément de pratiquer d’une part la différenciation du produit (élargissement des gammes et amortissent des coûts de R&D) et, d’autre part la baisse des prix sur les marchés étrangers.
C - Dans la théorie de la demande (Linder - 1970) l’avantage comparatif tient à la taille du marché domestique, mais aussi aux préférences des consommateurs. Cette approche explique pourquoi deux Etats proches, disposant globalement de la même dotation initiale, sont amenés à échanger des biens de même nature (exportations croisées d’automobile entre la France et l’Allemagne par exemple
تحياتي أخوكم محمد
& entreprise
1 Le commerce International
I - Définitions et concepts
II - État des lieux du CI : Analyse en valeur, en volume et par zones
III - Les justifications du commerce extérieur
2. L’internationalisation de l’entreprise
I - L’internationalisation de la firme
II - Les choix préalables à l’internationalisation
III - Les modalités de l’internationalisation des entreprises
IV - Les SMN (Sociétés Multi National)
Cette fiche traite principalement de l’internationalisation de la firme : raisons, stratégies et caractéristiques des SMN. Cependant il nous a semblé utile de resituer cette partie dans le contexte général de la mondialisation de l’économie et des justifications (théoriques et empiriques) du commerce extérieur. Néanmoins le lecteur pressé pourra survoler la première partie avec profit avant d’aborder le cœur du sujet, centrée sur l’entreprise.
1. Le commerce international
I - Définitions et concepts
D’une manière générale les échanges internationaux représentent l’ensemble des flux entre territoires. On peut historiquement recenser les échanges démographiques (émigration et immigration), technologiques (la boussole, la poudre à canon,), culturels ou artistiques (peinture, puis musique puis cinéma et télévision par exemple), sportifs, politiques (par l’établissement de relations diplomatiques qui, formellement, autorisent les échanges directs entre Etats), et économiques.
Au sens économique, les échanges internationaux regroupent les échanges entre Etats de biens, de services, de capitaux ainsi que les transferts unilatéraux. L’ensemble des ces échanges sont regroupés dans un document comptable, la balance des paiements, balance tenue en France par l’administration des Douanes.
Le commerce extérieur, ou commerce international (CI) au sens strict regroupe l’ensemble des échanges de biens et de services :
* Les échanges de biens concernent essentiellement les produits manufacturés (70% des échanges de biens), les produits agricoles et de l’élevage, ainsi que les biens des secteurs miniers et extractifs (matières premières industrielles).
* Les échanges de services sont représentés par le transport, les voyages et les autres services commerciaux (assurance, banques, brevets etc.).
Dans l’ensemble des échanges, la part des services croit régulièrement (sauf pour la période 2002-2005) et représente, en 2006, près de 20% du total.
On distingue ainsi :
* La mondialisation (des échanges de biens et services) qui tend à regrouper l’ensemble de ces transferts dans un vaste marché mondial unique, organisé par une institution internationale, l’OMC, en coopération avec les unions régionales telles que l’ALENA (Canada, USA, Mexique), l’UE (27 membres), le Mercosur (Argentine, Paraguay, Uruguay, Venezuela et Brésil etc.…).
* La globalisation (des mouvements de capitaux) qui tend à regrouper les flux financiers dans un marché mondial unique de sources de financement, organisé par une institution internationale (le FMI et la Banque mondiale) en coopération avec les grandes banques centrales (la FED, la BCE, la banque d’Angleterre, du Japon et de la Chine pour l’essentiel).
II - États des lieux (2006)
On analyse habituellement les échanges internationaux selon trois critères : les échanges en volume, en valeur, et par zone géographique. On constate globalement :
* que le taux de croissance des échanges internationaux progresse plus rapidement que la production,
* que la part des services (20% des échanges) s’accroit sur le long terme,
* que plus de 80% du commerce mondial est réalisé par la triade (Amérique du Nord, Europe et Asie-pacifique) l’Union Européenne représentant globalement 40% des échanges mondiaux.
Analyse en volume
D’une manière générale, le taux de croissance des échanges internationaux est supérieur à la croissance du PIB. Ainsi, en 2006, le volume des exportations de marchandises ont augmenté de 6%, à un rythme sensiblement plus rapide que la production mondiale de marchandises. [1]
Analyse en valeur - tableau 1 - [2]
Les exportations mondiales de marchandises ont augmenté de 13% pour atteindre 10,2 billions de dollars en 2005. Les exportations de services commerciaux ont augmenté de 10% pour s'établir à 2,4 billions de dollars en 2005. Pour la troisième année consécutive, la croissance des exportations de services commerciaux a été inférieure à celle des exportations de marchandises. [2]
Le total de ces échanges représente 12 500 milliards de $ (tableau 1), soit l’équivalent du PIB de l’Union Européenne (12 700 milliards de $ en 2004) et plus que le PIB des USA la même année (11 700 milliards de $). [3]
Le croisement valeur/volume - graphique 1- [4]
La différence entre le taux de progression de la richesse crée (PIB) et le taux de croissance de la valeur des échanges (graphique 1) s’explique par plusieurs facteurs, dont l’inflation (qui gonfle artificiellement la valeur nominale des biens), ainsi que part l’évolution des taux de changes.
Par exemple, la forte augmentation des prix des combustibles en 2005 s'est traduite par un fort renchérissement des prix des biens faisant l'objet d'échanges internationaux
Graphique 1 : (variation en %) [4]
Croissance du volume du commerce mondial de marchandises et de la production par secteur en 2005
Analyse par zone
En termes géographiques, les échanges internationaux sont principalement effectués entre trois zones : L’Europe, l’Amérique du Nord, et la zone Asie-Pacifique (Chines et Japon essentiellement).
Les grand ensembles mondiaux représentent les Unions régionales ou les zones de libres échanges de type Alena, Mercosur ou ASEAN (Philippines, Indonésie, Malaisie, Singapour, Thaïlande, Brunei, Vietnam, Laos, Birmanie et Cambodge).
Parmi ces grands ensembles, l’Union Européenne est le premier acteur mondial avec près de 40% du volume total des échanges internationaux, en tant qu’Union Economique intégrée. Cette union intégrée est définie par l’absence de frontières douanières internes, par la mise en place d’un tarif extérieur commun (les même droits de douane s’appliquent dans toute l’Union, quelque soit le pays membre d’entrée), par des institutions communes de régulation de la concurrence, et pour les pays membres de la zone Euro, par l'usage d’une monnaie commune.
Cependant le poids de l’UE dans le commerce international peut être considéré comme une fiction partielle, dans la mesure ou les échanges franco-allemands, par exemple s’analysent aussi comme un échange international c’est à dire entre deux États (ou territoires) souverains.
En terme national, les USA, puis l’Allemagne, le Japon, Le Royaume-Uni et la France sont les 5 premières puissances commerciales mondiales (graphique 2) – [5]
Graphique 2 : Répartition du commerce international par Etats (en % du total des échanges 2005)
Zoom : Le cas de la Chine [4]
« Le développement rapide du commerce de la Chine depuis son accession à l'OMC en 2001 a conforté son rôle dans le commerce international. La Chine a atteint le troisième rang mondial pour le commerce des marchandises (exportations et importations) en 2004 et devrait se placer au deuxième rang en 2007. Deux aspects de l'ascension de la Chine sur le plan commercial ont beaucoup retenu l'attention par le passé – l'impact des exportations chinoises d'une part sur les marchés des pays développés, d'autre part sur son propre développement. Depuis 2003, la Chine apparaît comme un marché de premier plan pour les produits primaires, tandis que l'évolution du commerce des textiles depuis l'extinction de l'ATV a fait mieux prendre conscience que les exportations de la Chine ont une incidence sur les exportations d'autres pays en développement vers les marchés tiers et accroissent la concurrence sur les marchés intérieurs des pays en développement
III - Les justifications du commerce international
On distinguera ici les explications empiriques des fondements théoriques.
Les explications empiriques du commerce international (CI)
* Le CI est lié à l’inégale répartition des ressources (blé, pétrole) et des savoir-faire (le vin français) sur la terre.
* Le CI est un facteur de croissance des marchés donc d’augmentation du profit des firmes.
* Le CI un facteur de croissance économique par l’intensification de la concurrence (liée à l’ouverture des frontières) et du progrès technique.
* Enfin le CI peut être aussi un facteur de stabilité politique par l’accroissement de l’interdépendance des économies. C’est « La paix par la commerce » (St. Watson, fondateur d’IBM).
Les théories du CI
On distinguera ici les théories traditionnelles qui reposent sur la dotation factorielle, des théories plus récentes qui montrent que la rareté relative des ressources sur un territoire ne suffit pas à expliquer l’internationalisation de la production et des échanges
Les théories centrés sur la dotation factorielle [6]
A - La théorie des avantages absolus (A. Smith - 1776) justifie les échanges internationaux par les écarts de prix absolus (nominaux). Conséquence importante, la spécialisation du travail devient alors un mécanisme important pour acquérir un « avantage/prix »
B - La théorie des avantages comparatifs (Ricardo – 1817 et Stuart Mill), explique les échanges internationaux par les écarts de prix relatifs, liés à la productivité physique des facteurs de production. Ainsi, un pays, même défavorisé en termes de prix absolu (au sens d’A. Smith) a intérêt à se spécialiser dans le domaine ou son désavantage est le plus faible. Conséquence importante, dans la lignée d’A. Smith, cette théorie justifie la nécessité du libre échange (car profitable à tous, y compris les économies apparemment dévalorisées) ainsi que la spécialisation internationale et la division internationale du travail [7].
C - La théorie HOS (néo-classique) du commerce international (Heckscher, Ohlin et Samuelson - 1941), apporte deux précisions :
* Chaque pays a intérêt à se spécialiser dans les activités productives qui exploitent le(s) facteur(s) de production dont il est le mieux doté (ainsi les pays du Sud doivent-il se spécialiser dans les industries de main d’œuvre – textile-, alors que les pays développés ont intérêt à se spécialiser dans les activités à forte intensité capitalistique - produits à haute technologie par exemple- ).
* Sur cette base, l’intensification des échanges tend sur le long terme à faire converger, de manière non absolue la rémunération des facteurs de production (tendance vers l’homogénéisation des taux d’intérêt, et réduction des écarts de la rémunération brute du travail – rattrapage des niveaux de vie par les NPI tel que Taiwan, Singapour, la Corée etc. -).
Les théories contemporaines
Elles recherchent, au delà des dotations initiales, d’autres sources d’avantages comparatifs :
A - La théorie du cycle de vie du produit (Vernon – 1966), montre que l’avantage comparatif tient aux innovations et à l’importance de la demande sur le marché domestique. Les innovations, à l'origine du cycle de vie d'un produit, apparaissent dans des pays disposant d’un grand stock de capital physique et humain. Le coût de l'innovation est absorbé par la taille du marché solvable dans ces pays. Le bien est exporté lorsque le marché domestique parvient à saturation. La concurrence internationale reprend ses droits, l'innovation étant connue, et les coûts de production deviennent des facteurs de succès. En conséquence, la production peut être transférée vers des pays à bas salaires.
B - La théorie de la concurrence imparfaite et politique commerciale stratégique (Krugman) révèle l’importance de la taille du marché domestique et les conséquences d’une position dominante nationale. Les économies d’échelle ainsi obtenues permettent simultanément de pratiquer d’une part la différenciation du produit (élargissement des gammes et amortissent des coûts de R&D) et, d’autre part la baisse des prix sur les marchés étrangers.
C - Dans la théorie de la demande (Linder - 1970) l’avantage comparatif tient à la taille du marché domestique, mais aussi aux préférences des consommateurs. Cette approche explique pourquoi deux Etats proches, disposant globalement de la même dotation initiale, sont amenés à échanger des biens de même nature (exportations croisées d’automobile entre la France et l’Allemagne par exemple
تحياتي أخوكم محمد